Ce brun chaud nous transporte dans une ambiance automnale avec les châtaignes aux reflets ambrés tombées sur un lit de feuilles mortes et éclairées par les feux rasants du soleil couchant. Selon une légende, châtaignier viendrait du latin « Castanea » : chaste Nea. Nea, une nymphe de Diane, courtisée par Jupiter, préféra se donner la mort plutôt que de perdre sa vertu.

Ce bleu exprime toute l'intensité de la couleur d'un ciel d'été, vaste, immaculé, éclatant. Cette teinte est inspirée du bleu de cæruleum, un bleu azur tirant sur le bleu ciel, connu aussi sous le nom de bleu céleste. Le bleu de cæruleum est un stannate de cobalt découvert en 1805 par le scientifique allemand Andreas Hafner et commercialisé en peinture à partir de 1860 par George.

Cette nuance de vert évoque la couleur immuable d'une forêt dense au feuillage persistant pendant un long hiver. Quand pendant l'hiver la nature sommeille et que les paysages mornes et tristes donnent l'impression que la mort va triompher de la vie, les forêts à feuillage persistant et leur verdure rassurante sont comme des oasis de couleur et de vie, symboles d'espoir et d'éternité.

Cette nuance subtile de gris très légèrement bleuté évoque le charme nostalgique des brumes d'automnes sur les paysages japonais. Ce voile humide qui estompe les détails et réinterprète la réalité donne un mystère et une poésie indéfinissable à tout ce qu'il recouvre. A travers la brume automnale, la nature est transfigurée. Elle a inspiré beaucoup de peintres et de photographes.

Un gris foncé raffiné qui illustre bien le charme des paysages cendrés par la neige, l'air vivifiant et le froid piquant d'un hiver rigoureux. On imagine le silence, les bruits étouffés, la fumée qui sort de la bouche quand on parle… Le musicien baroque Purcell l'a très bien illustré dans son célèbre air du froid où l'esprit du froid réveillé par Cupidon exprime son mécontentement et son refus d'être réveillé avant l'heure!

Ce rouge foncé tirant sur le bordeaux évoque les fruits mûrs et brillants de la vigne du Japon, sauvage et pourtant si douce. Elle rappelle l'époque des vendages, puis fait penser aux tons chatoyants des robes des bons vins, à leur bouquet, à leur parfum. Pourrait-elle comme certains grands crus donner un peu d'ivresse à vos écrits et griser ceux qui les lisent ? Il faut peut-être essayer!

Ce rouge qui tire sur le rose rappelle l'embrasement des myriades de teintes rougeoyantes des fleurs d'azalée. A partir de la fin mars, au japon, les azalées sauvages fleurissent un peu partout annonçant ainsi le printemps. Fleur attitrée de Minerve, déesse de la sagesse, l'azalée est apprécié des Chinois qui le comparent à une belle femme et au coucou.